Mio gatto

Mi ha scelto lui. Quando mi ha visto nel negozio, è saltato sulle mie ginocchia e niente poteva farlo muovere. Mi seguiva ovunque, in viaggio, al lavoro. Se non lo portavo con me, faceva i suoi bisogni sul mio cuscino. Quando sono venuto a lavorare a Milano, mi ha seguito. 

Non l’ho rinchiuso perché sapevo che mi avrebbe sempre trovato. Un giorno, saltò dalla finestra della mia stanza ed uscì per esplorare i tetti e le corti dei miei vicini.

La mattina seguente non tornò. Senza preoccuparmi, lasciai la finestra aperta e aspettai. Il giorno successivo, niente, non era possibile! Mi dicevo che sarebbe tornato, tornava sempre. Un giorno di più, non si sa. Beh, il posto era nuovo, voleva esplorarlo più in dettaglio, forse aveva incontrato una gatta. Stavo solo inventando delle scuse.

Una settimana era passata, cominciai a spaventarmi. Negus, si chiamava Negus, era troppo bello, era di razza, un incrocio persiano-siamese. Devono averlo rubato. L’hanno preso. Ho coperto le pareti del quartiere con la sua foto col mio numero di telefono, ho messo un annuncio su internet, ho contattato gli asili.

Dopo un mese, ancora disperato, continuavo a cercare, non era possibile che un gatto di questa bellezza non lasciasse traccia. Ho inviato a tutte le organizzazioni che organizzavano concorsi le sue foto, ho visitato tutti i cimiteri per gatti del mondo, lo sto ancora cercando:

Non l’hai mai incontrato? ecco il suo ritratto.

Jean Claude Fonder

Questo non è una vita

TIGRES PARA JUAN – Sergio Astorga (https://astorgaser.blogspot.com)

Osservavo il domatore. Con la sua frusta impaziente che faceva sbattere senza motivo come per stabilire la sua autorità definitiva davanti al pubblico sbalordito. Nella gabbia montata in impalcatura traballante, eravamo sette, lui, 2 leoni, 2 tigri, una leonessa ed io. Lily la tigre, mi chiamavano. Fa un po’ paura, ma io ero la star. Il mio ringhiò tetro e minaccioso, i miei denti lunghi e la mia faccia sorridente come quella di un mostro cinese spaventavano tutti, piccoli e grandi. Eppure quando mi lasciava in pace sul mio piedistallo di legno dipinto, senza cercare di farmi saltare in qualche cerchio inutile, ero ben tranquilla, ero anche gentile, i miei piccoli mi aspettavano nella mensa per succhiare il loro latte. Dovevano essere affamati e a me facevano fare il clown. 

Un colpo di frusta colpì ancora, ma questa volta mi ferì una mammella, lanciai un potente ruggito e saltai.

Ero sdraiato sul parquet davanti al camino allegro del grande salone. Il fuoco danzava e riscaldava tutta la stanza. I piedini nudi della ragazza che correva mi calpestarono la schiena, poi si fermò bruscamente, si inginocchiò e prendendo in braccio la mia testa che non spaventava più nessuno, mi baciò forte mormorando: «Quanto sei bello il mio Tigre!»

Jean Claude Fonder

Mon chat

C’est lui qui m’a choisi. Quand il me vit dans le magasin, il sauta sur mes genoux et rien n’eusse pu le faire bouger. Il me suivait partout, en voyage, au travail. Si je ne l’emmenais pas avec moi, il faisait ses besoins sur mon oreiller. Quand je vins travailler à Milan, il me suivi. 

Je ne l’enfermais pas parce que je savais qu’il me trouverait toujours. Un jour, il sauta par la fenêtre de ma chambre et sorti explorer les toits et les cours de mes voisins.

Le matin suivant, il ne revint pas. Sans m’inquiéter, je laissai la fenêtre ouverte et j’attendis. Le lendemain, rien, ce n’était possible! Je me disais qu’il allait revenir, il revenait toujours. Un jour de plus, pas de nouvelles. Bon, l’endroit était nouveau, il voulait l’explorer plus en détails, il avait peut-être rencontré une chatte. Je ne faisais qu’inventer des excuses.

Une semaine s’était écoulée, je commençai à paniquer. Negus, il s’appelait Negus, il était trop beau, il était de race, un croisement persan-siamois. Ils ont dû le voler. Ils l’ont recueilli. Je couvris les murs du quartier de sa photo avec mon numéro de téléphone, publiai une annonce sur Internet, contactai les garderies.

Après un mois, toujours désespéré, je continuais à chercher, ce n’était pas possible qu’un chat de cette beauté ne laisse aucune trace. J’envoyai à toutes les organisations qui organisaient des concours ses photos, visitai tous les cimetières pour chats du monde, je le cherche encore:

Vous ne l’avez pas rencontré? Voici son portrait.

Jean Claude Fonder

Ce n’est pas une vie

TIGRES PARA JUAN – Sergio Astorga (https://astorgaser.blogspot.com)

J’observais le dompteur. Avec son fouet impatient qu’il faisait claquer sans raison comme pour établir son autorité définitive devant le public ébahi. Dans la cage montée en échafaudage brinquebalant, nous étions sept, lui, 2 lions, 2 tigre, une lionne et moi. Lily la tigresse, on m’appelait. Cela fait un peu peur, mais j’étais la vedette. Mon feulement lugubre et menaçant, mes dents longues et ma gueule grimaçantes comme celle d’un monstre chinois effrayaient tout le monde, petits et grands. Pourtant quand il me laissait en paix sur mon piédestal en bois peinturluré, sans chercher à me faire sauter dans quelque cercle inutile, j’étais bien tranquille, j’étais gentille même, mes petits m’attendaient dans la ménagerie pour téter leur lait. Ils devaient avoir faim et moi on me faisait faire le clown. 

Un coup de fouet claqua à nouveau, mais cette fois il me blessa une mamelle, je lançai un puissant rugissement, et je sautai.

J’étais étendu sur le parquet devant la cheminée joyeuse du grand salon. Le feu dansait et réchauffait toute la pièce. Les petits pieds nu de la fille qui courrait,  foulèrent mon dos, puis elle s’arrêta brusquement, s’agenouilla et prenant en riant ma tête qui n’effrayait plus   personne dans ses bras, elle m’embrassa fortement en murmurant: « Que tu es beau mon Tigre!»

Jean Claude Fonder